La situation se présente tous les jours pour le dirigeant, plusieurs fois par jour si on y réfléchit bien !
D’après ces faits, que puis-je penser ?
D’après ce que j’entends, où est la vérité ?
Que font les autres chefs d’entreprise dans ces circonstances ?
Le problème à résoudre peut provenir d’une règle légale, d’une situation économique et financière, d’une relation humaine.
Tous mes clients, sans exception, me répondre » c’est la vie de l’entreprise »…
Et à moi de répondre :
Et alors que faites vous de ce que vous savez ?
Parce que le problème n’est pas la connaissance, la connaissance des règles, des lois, des pratiques,
La connaissance est accessible partout, tout le temps.
Le problème du dirigeant est dans la peur des conséquences d’une décision.
Décider, trancher, c’est le job de tous les instants d’un dirigeant d’entreprise.
Il est obligé.
Il est responsable.
Seul le niveau de décision pose problème.
Prendre une décision par rapport à une situation que l’on a déjà vécue, apparaît simple, automatique.
C’est l’expérience qui parle, la répétition des éléments déjà vécus.
Ce qui bloque ?
C’est la décision à prendre lorsque l’on a jamais été confronté à la situation » en vraie ».
Un dirigeant m’a raconté une histoire vécue dans sa vie personnelle :
Il était en voiture, se dirigeait pour aller chez son ophtalmo.
Un homme avec un masque, une casquette ( donc pas très reconnaissable) se précipite devant son véhicule, l’arrête et lui ordonne de faire demi- tour et de suivre ses instructions.
Ce client passe en revue très très rapidement et « inconsciemment » qu’il est un homme, qu’il pratique un art martial ( il sait se défendre), que le type qui l’arrête n’a pas de couteau à sa ceinture ( oui jusque là)..
Et le laisse prendre place à côté de lui.
Il fait demi tour et suit les indications du nouveau passager…
Il grille un feu rouge ( quand même !) et le passager lui dit d’y aller qu’il ne risque rien…
Il passe devant chez lui…
Il arrive devant une maison, s’arrête.
Et le passager lui demande s’il connait les gestes des premiers secours ?
Mon client non seulement connait ces gestes, et en plus a une formation poussée dans ce domaine en raison de ses activités sportives » à risques ».
Ils rentrent dans la maison et se retrouvent devant une femme âgée inanimée.
Le passager commence le massage cardiaque, les pompiers arrivent..
Mon client s’en va, se sent inutile, n’a rien à faire.
et va chez son ophtalmo 🙂
Pourquoi il m’a partagé cette aventure ?
Bien sûr, sa nuit a été mouvementée ( il aurait pu… il a une famille….etc…),
cet événement n’est pas « habituel ».
Ce qu’il m’a dit ?
« Tu vois nathalie, dans cette histoire je suis content parce que j’ai gardé mon sang froid, je n’ai pas paniqué.
( un chef d’entreprise a du sang froid, il est habitué à scanner le contexte et prendre une décision ou des décisions)
J’ai scrolé mes compétences, mes connaissances et j’ai suivi ce type sans savoir où j’allais, ni pourquoi…
J’ai suivi mon intuition, mes valeurs, etc…
Ce qui m’ a le plus amené à réfléchir » la nuit » ?
C’est que » je savais ».
J’avais toutes les connaissances pour….
( sauver cette femme qui faisait un AVC)
Et je n’ai rien fait, parce que je n’avais jamais été dans cette situation » réelle »,
j’ai suivi les instructions que l’on me donnait… »
Et ce dirigeant est reparti à faire ce que je savais faire tous les jours.
Notre échange a porté sur ce constat que quelque soit la personne, face à une situation vécue inconnue, elle ne sait pas faire…
Elle doit apprendre à faire.
C’est la répétition des expériences qui contribue aux savoirs-faire du dirigeant, de l’être humain tout simplement.
Ok tout le monde le sait, tout le monde le dit ?
Alors que faites vous de ce que vous savez ?
La conclusion de ce dirigeant est qu’il a appris qu’il devait se faire accompagner par un « expérimenté », quelqu’un qui avait l’expérience, qui savait faire, avait fait ( tel ce type masqué avec une casquette qui a stoppé son véhicule) lors d’une situation, un problème auquel il n’avait jamais été confronté.
J’ai adoré cette histoire.
J’ai cru à une caméra cachée.
Et pourtant je trouve la réflexion et l’analyse de ce dirigeant très pertinente, très simple à mettre en oeuvre.
Et si on y réfléchit bien, nous le faisons tous les jours également :
nous demandons à certaines personnes ( y compris nos enfants) de faire des choses » obligé et pas forcément consenti »
Nous faisons de manière » obligé et pas forcément consenti » !
Cette année 2020 ressemble à ce type masqué , avec casquette, qu’en pensez-vous ?
Nombreuses nuits et encore des prochaines vont nous amener à nous poser ces questions « sur ce que je sais, ce que je sais faire … »
« Et comment je pourrai faire ? »
De tout ce jus de cervelle, j’en ai extrait 2 principes qui me semblent fondamentaux pour mon activité :
- rester focus sur ce que je sais faire, sur ce sur quoi j’ai le contrôle, la maîtrise…
- être accompagnée par « des expérimentés », constituer mon éco-système ( qu’il soit professionnel ou personnel )
Profitons de ce mail pour boucler 2020, non pas un chapitre, mais un livre, un cycle.
2020 fait partie du passé, le passé est une référence, pas une résidence !
2021 est donc le début d’un nouveau cycle, une nouvelle histoire, un nouveau livre.
Je remercie toutes mes expériences, mes clients, mes conseils experts, coachs divers et variés, les rencontres (salariés et syndicats) humaines qui se sont présentés devant mon véhicule.
Les nouvelles expériences qui se dessinent me remplissent de joie,
Les nouveaux partenariats m’enthousiasment.
Le nouveau « eco-système », la communauté de co-développement qui se crée est passionnante et prometteuse.
Si votre intuition de dirigeant vous dit de prendre le temps d’en savoir plus, de nous suivre….
vous risqueriez de faire une expérience….
Attention l’engagement est obligé et consenti,
très belle année 2021 !