2 sociétés « concurrentes » qui s’unissent, ça risque de faire des étincelles au début.

activité entreprise

 

ou non !

Cette croyance, je l’ai souvent entendue.

 

Tout dépend dans laquelle des 2 sociétés, vous vous placez.

Cela peut-être enfin une libération !

 

Je me souviens d’un petite entité française d’un groupe américain, absorbée par le groupe concurrent suédois.

Suédois avec 8 filiales en France…

 

La direction a tout de suite pensé, on saute !

Les salariés, y compris les délégués syndicaux ont fait la fête!

 

Ce n’était à rien y comprendre.

Les salariés  » vendus » voyaient enfin l’appartenance à un groupe français, des avantages qui allaient s’ajouter ( 13 ème mois, CE, etc…).

L’union fait la force, devaient-ils penser ?

 

Le temps du mariage, de rebattre les cartes, la vie a continué « comme avant ».

Jusqu’au jours où des choix économiques ont dû être pris.

 

La question de la rentabilité, pas tant que cela..

La question de la performance, oui à 200%

 

La société absorbée, bien qu’ayant adapté ses accords, ses méthodes de travail avec le groupe repreneur a fait l’objet d’une décision de fermeture.

Fermeture devant un mur de commandes !

 

Oui, c’est possible.

 

Décision prise en raison de l’incapacité de l’entreprise de se développer en terme de compétences, d’organisation.

L’équipe n’y arrivait pas .

 

Malgré de multiples tentatives, le personnel n’a pas réussi à démontrer qu’il pouvait faire mieux.

ET le groupe n’avait pas le temps d’attendre, ses clients faisaient d’autres choix technologiques.

 

L’étincelle fut la décision de fermeture du site.

 

Tout le monde sur la liste, cette fois.

 

Des négociations bloquées.

Le groupe ne pouvait se permettre d’avoir son plus petit site entacher son image, ne pouvait se permettre de perdre de l’argent avec une entité, une population de salariés qu’il ne connaissait pas, qu’il n’avait pas recruté.

Situation de crise à gérer jusqu’à la reprise de la production.

 

Oui vous avez bien lu !

 

Au moment de licencier la grande majorité des salariés, il fallait reprendre la production pour un contrat spécifique.

C’est toute l’histoire des prises de décision des grands groupes, de leur faculté d’anticipation, de leur faculté à satisfaire leurs clients avant tout.

 

Lettres de licenciement dans l’enveloppe, une négociation s’engage pour reprendre les postes pour certains.

 

Ceux qui avaient trouvé un poste, « avaient l’autorisation » d’être licencié !

de bénéficier des mesures du plan social.

 

Les autres,

il fallait reprendre le travail pendant 2 mois.

 

Certains  ont cru que cela repartait, que cela prendrait plus de 2 mois.

 

Tous ont compris que c’était vraiment la fin lorsque l’équipe de maintenance d’une filiale est venue démonter les machines clés.

 

En 24 heures.

 

Tout était fini.

 

Plus personnes dans l’usine.

Uniquement l’équipe de fermeture, l’équipe RH pour gérer les reclassements.

 

Plusieurs mois d’activité à défaire une activité,

à mettre fin aux institutions représentatives du personnel,

à mettre fin aux contrats commerciaux diverses et variés,

à assurer le lien entre salariés, prestataires et le reste du groupe,

à chercher votre propre reclassement.

 

C’est aussi dans ces moments difficiles, d’extrême violence pour certains, que vous prenez l’ampleur des actions prises, des choix humains effectués.

 

99% du personnel a été reclassé dans les 6 à 9 mois:

La satisfactions d’avoir investi dans leur employabilité, même si celle-ci n’était pas encore suffisante pour relever le défi du groupe avant la décision de fermeture.

 

La satisfaction que tous tournent la page, en écrivent une autre, réalisent leur rêve… Eh oui, c’est aussi possible dans ces moments douloureux.

 

La satisfactions de régler les problèmes pour le groupe.

 

La satisfaction de débloquer une négociation bloquée.

 

La satisfaction de contribuer à la recherche de l’intérêt commun.

 

Oui cela a coûté beaucoup d’argent, beaucoup de stress, beaucoup de changement.

 

C’est le prix à payer pour transformer.

 

Transformer l’organisation,

se transformer.

 

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