La loi m’empêche d’adapter la gestion de mon effectif aux variations de mon activité

activité entreprise

 

Ce qui va suivre va vous paraître complètement contre intuitif.

 

Ce bel arsenal de lois, de règles légales qui pourraient nous permettre d’embaucher, nous conduisent au contraire à ne pas le faire !

 

Nous utilisons tous toutes les armes légales possibles pour obtenir de la flexibilité.

Ce mot « imprononçable » , tellement difficile à dire dans notre monde du travail.

 

Difficile de trouver du travail, difficile de licencier, difficile de s’adapter pour chacun.

Certains cherchent la stabilité pour « respirer », se projeter avec une famille etc..

D’autres cherchent les « bons » employés », la stabilité aussi.

Tous se chercheraient-ils dans cet exercice d’équilibre ?

 

Tout est là, a priori, tout est pensé par la loi, par le système social.

Le Contrat à durée indéterminée, le contrat à durée déterminée, la mission intérim, le contrat d’apprentissage, le contrat de professionnalisation pour les plus connus.

La protection juridique est organisée en terme de durée ( pas plus de 18 mois), en terme de motifs ( 2 sur 6 peuvent être utilisés par tout le monde !), en terme de prise en charge du pôle emploi…

 

La réflexion légale a poussé la protection du salarié à contraindre l’employeur à verser des indemnités en cas de nécessité de rupture, que ce soit pour motif, économique, motif personnel, disciplinaire, rupture conventionnelle ou mise à la retraite.

Tout est cadré, limité, sanctionable.

 

Alors comment s’en sortir ?

Avec le minimum de risque ?

 

L’idée n’est pas de frauder,

l’idée n’est pas de ne pas payer…

 

Au contraire, cela coûte cher, voire très cher…..

 

De vrais business se sont crées sur ce marché « de la mise à disposition du personnel ».

 

On pense tout de suite aux sociétés d’intérim, cabinet de recrutement, cabinet de conseil en transition, société de portage salarial, sous-traitance…

 

Il y a un marché.

 

Si il y a un marché, de la concurrence…

 

C’est qu’il y a de la demande, un besoin.

 

Tout ce jus de cervelle pour ne pas intégrer le besoin en personnel dans son effectif !

 

Pourquoi ?

 

Parce qu’une fois inscrit à l’effectif, d’autres obligations légales tombent.

 

Celles de former à son poste de travail, de développer l’employabilité, de veiller à l’augmentation régulière de la rémunération, de veiller à la santé physique et mentale…

 

Tout cela est bien normal !

 

Alors pourquoi rien n’est prévu par la loi pour répondre au besoin de souplesse, de flexibilité, au besoin d’adaptation de l’activité ?

 

Besoins de salarié versus besoins économiques ?

 

J’entends certains dire, oui il y a quelques choses de prévues…

Oui là encore lorsque c’est prévu, il faut du temps, il faut prouver ses allégations dans un monde juridique parfois très flou, parce que essentiellement économique.

 

Lorsque l’on s’y lance,  lorsque l’on brave ce premier barrage,

on se heurte à la procédure, au risque de contentieux, aux coûts des indemnités de rupture.

 

Ces règles apportent tellement son lot de soucis, que certains chefs d’entreprise décident de rester sous les seuils par exemple, de risquer la requalification juridique en intégrant un pourcentage d’effectif d’intérimaires, bien au delà de la tolérance administrative…

 

Certains chefs d’entreprise préfèrent « payer » des coûts de recrutement  » externalisés », des indemnités de précarité, assurer la formation du turn over des nouveaux « salariés » que d’embaucher !

 

Parce que dans 6 mois, un an, ils ne savent pas s’ils auront du travail à donner à ces « nouveaux salariés ».

 

S’ils doivent se séparer de certains, c’est encore la loi qui décide, donne un ordre, donne des critères.

 

Nous le savons tous : ce n’est pas forcément celui que l’on voulait voir partir qui part…

L’employeur se met à nouveau en risque de perte de savoir-faire…

Une négociation bien menée peut éviter cela ou limiter la perte.

Quid du temps passé, des soucis, de l’énergie et de l’argent mis dans tous ces sujets.

 

Certains délégués syndicaux, salariés et managers diront, avec tout cela, ne serait-il pas mieux d’embaucher ?

 

Notre Gros Bon Sens a tendance à dire oui.

 

Forcer la stabilité par la loi, cela ne rend-il pas plus facile l’instabilité pour tous ?

 

Faciliter la fluidité, pour ne pas dire la flexibilité mot tabou, ne permettrait-elle pas plus d’embauche, plus de stabilité ?

Faciliter la rapidité dans la rupture, ne permettrait-il pas la rapidité dans l’embauche ?

 

Oui il y a aura des abus… comme toujours…

Oui il y a aura aussi de très belles histoires … comme toujours…

 

A la recherche de l’équilibre, c’est par ici

 

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